L'appartement d'Olympe du Puget

Lazare

Je ne bougea point non plus.

-Oseriez-vous vraiment, mademoiselle du Puget ?

Je savais, au fond de moi, qu'elle ne tirerait pas. Pour cause ? Mon rang, ce qui lui attirerait des problèmes, et puis...sa manière d'être, au fond. S'emporter pour une coiffeuse...

Olympe
-Ne vous ais-je pas surpris Lazare ?

Lazare

-Vous me surprendriez si vous tiriez.

Je la défia du regard, tout en gardant un air neutre.

Olympe
-Mais vous ne pourriez plus dire aux autres que je vous ai surpris, alors, mes efforts n'auront aboutis a rien et dans ce cas, pourquoi tirer ?

Lazare

-Vous pourriez vous en vanter.

Olympe
-Qui me croirait ?

Je me mis à rire et jetta son pistolet sur mon lit. Puis repris ma partition

Lazare

Je la regarda.

-Notre souveraine, peut-être. Vous venez vous-même de vous rabaisser.

Je lâcha sa coiffeuse et alla récupérer mon arme sans pour autant la ranger.

-Et vous ?

Je me tourna vers elle en tenant mon arme.

-Croyez-vous qu'on me croirait si je vous tuais ?

Olympe
Mon ton se fit plus ferme
-Oui, même si tout le monde croirait que c'est par amour.

Lazare

-Par amour, dites-vous ?

Olympe

-La plupart des gens croit que vous m'aimez encore

Je me mis à rire

Lazare

Je me mis à rire plus fort qu'elle.

-Ceci explique ma théorie ! Bien trop de gens ici sont prévisibles et naïfs !

Je rigola encore un long moment puis me calma.

Olympe
-Si tout le monde le pense, posez vous des questions.

Lazare

-Je maîtrise mes sentiments. Contrairement à vous. Si les gens pensent cela, c'est de votre faute.

Je me leva. Je me fichais des sentiments de mademoiselle du Puget à mon égard.

-Sur ce.

Olympe
Mon plan avait fonctionné: il partait

-Et bien, voyez, avec seulement quelque mot, vous finissez par m'obéir: vous quittez mes appartements comme je vous l'ai ordonné.


je me mis à rire et continua mon morceau en souriant. Mes yeux pétillaients au son des nots qui résonnaient dans ma chambre

Lazare

Je souriais.

-Si vous réussissez à me faire partir avec ces mots... Demandez-vous ce qu'un esprit très imprévisible peut exercer sur vous avec ces mêmes mots.

Et je partis, abandonnant mademoiselle du Puget dans sa chambre, avec des notes qui formaient à mes oreilles un requiem.

Olympe
Je levais les yeux au ciel un instant puis repartis dans ma partition. Surement devait-elle lui déplaire, tant mieux, c'est pour ça que je la joue autant et avec tant de passion.

Olympe
Je finis ma partition et regarda les lettres que Lazare avait déposé sur ma coiffeuse.
J'en saisis une, pris mon petit calif et l'ouvrit puis entreprit de la lire:
"Ma douce Olympe,
Je ne fais que repeter a chacunes de nos rencontres que nous sommes faits l'un pour l'autre: vous la deesse, ma Aphrodite et moi le Dieu, l'Apollon. Suis-je le seul a me rendre compte de cette évidence ?
Mr Ramard."
Je me mise a rire, il ne perdera donc jamais espoir !