L'imprimerie de Camille Desmoulins

Camille
Je posa le portrait sur la table et me tourna vers ma fille.

- Marina tu... Tu restes là je reviens le plus vite possible.

J'ouvrit la porte et me tourna vers Charlie.

-Allez y.

Je souris.

Charlie

Je lui souris.

-Merci.

En partant, j'adressais un petit signe d'au revoir à Marina, et sortis. J'attendais Camille pour partir.

Camille
Je sorti et referma la porte derrière moi. Je commença à marcher vers Versailles.

Charlie

Je le suivis sans dire un mot. Au fil de mes pas, je repensais à tout ce qu'on m'avait dit sur le comte. Et au fil de ces pas, le stress ne faisait que me gagner. Mais j'essayais d'oublier petit à petit. Ce qui allait se faire se fera, de toute manière, peu importe ce qui a été écrit.

Camille
On arriva devant le palais.

- Pr... Préférez vous que je... Je vous attende ici où puis... Puis-je retourner à l'imprimerie ?

Charlie

Je fus un moment surprise de la grandeur du palais. En me retournant vers Camille, je lui souris.

-Vous pouvez rentrer à l'imprimerie, ne vous en faites pas. Je rentrerai dès que mon travail aura été rendu.

Camille

- D'ac... D'accord.

Je souris, tourna les talons et parti.

Charlie

Je le regarda partir. J'inspirais un court et fis quelques pas. Des gardes m’arrêtèrent vite, et je brandis sous leurs nez l'invitation du comte, en m'efforçant de ne pas me voiler la face. Après avoir brièvement jeté un coup au papier, ils m'emmenèrent chez le comte.

/C'est parti pour un monologue x)

/Oh oui un de tes nombreux monologues *-*

/ Héhé =D

Camille
Je rentra dans l'imprimerie et me mit à mon bureau.

Charlie

Je revins au bout d'un moment, mais m'arrêta devant la porte de l'imprimerie. Je commença à avoir peur de la réaction que j'allais avoir en rentrant dans l'imprimerie. Pleurer ? Tout révéler à Camille et Maximilien ? Me taire ? Je n'en savais rien. Je pensais qu'il était préférable de garder le secret sur tout cela pour le moment. Mais je pris peur quant à ce qu'il allait se passer après cela. Je ne voulais pas décevoir Desmoulins ou Robespierre, surtout à cause de ce genre de secret.

Camille

J'écrivait un de mes nombreux textes sur la liberté et les droits entre tous les hommes.

Charlie

Je restais immobile face à la porte. Pour moi, l'évidence venait de s'installer, je devais en parler à Camille. Au moins à lui. Mais quand ? Maintenant, et risquer de m'effondrer ? Ou attendre demain, en fuyant dans Paris, tout en refusant l'hospitalité de Camille ?

Camille

Ma plume resta immobile quelques temps puis je recommença à écrire.

Charlie

Mon choix se faisait également. Je devais prendre le risque. Si je m'effondrais, ce serait signe que je ne maîtrise pas mes sentiments... Et bien que ça soit le cas, je ne voudrais pas le laisser paraître. Je commença doucement à toquer.

Camille

Je me leva et ouvra la porte.

- R...Rentrez Charlie.

Charlie

Je fis un sourire que j'essayais de faire convaincant.

-Merci...

J'entrais et regarda l'imprimerie puis Camille. Soudainement, je me mis à douter de ce que j'allais lui avouer... Mais j'avais le sentiment de le devoir.

Camille

Je ferma la porte et sourit.

"Ça...Ça s'est bien passé ?"

Charlie

Je le regarda en souriant. Je commença à avoir peur de sa réaction...

-Oui oui...

Je finis par baisser les yeux en perdant mon sourire.

-Mais... En fait...

Camille

Je pencha la tête.

- Que... Qu'y a t'il ?

Charlie

Je devais me retenir... Ne pas pleurer...

-Je...

C'était trop dur. La peur de l'avis de Camille et le choc de l'annonce prirent le dessus. Je commença à essuyer toutes les larmes qui commençaient à couler le long de mes joues.

-Ça s'est bien...passé...Mais...Ça a été plus...Plus...étrange, qu'une simple commande...

Camille

Je me baissa un peu pour la regarder dans les yeux.

- Co... Comment ça ?

Charlie

Je posa le bas de mes paumes sur mes yeux pour éponger toutes les larmes qui coulaient et qui allaient couler. J'inspirais un grand coup avant de retirer mes paumes de mes yeux.

-Il...m'a avoué quelque chose...

Je décida de ne pas m'attarder sur cette partie de notre rencontre, bien qu'elle soit assez...douloureuse, sans trop l'être.

-Il m'a avoué que j'étais sa soeur... Il a quitté la maison quand j'étais très jeune... Je ne me souvenais pas de lui, personne ne m'en a jamais...parlé...

J'eus de nouveau peur de la réaction de Camille. Je le regarda.

Camille

J'écarquilla les yeux et me redressa mais décida de laisser mon étonnement de côté. Je posa ma main sur son épaule.

- On ne choisit pas sa famille...